Histoire de nos rues

 

 

 

 

 

Sur cette page,en partant des noms de rues et de villages de notre commune, nous essaierons de vous faire partager quelques éléments historiques qui vous feront connaître un peu plus nos lieux de vie.


Nous avons largement utilisé des documents connus comme le dictionnaire de Célestin
Port, la monographie de Gennes par l’abbé Bourasseau,….

RUE DE LA COHUE

Ancien nom : rue de la Halle
Dénommée en 1971.


La Cohue désignait au XIIIème siècle le marché public et un lieu de juridiction seigneuriale appelée juridiction des halles.


Le nom est vraisemblablement d'origine bretonne ( on trouve à Vannes, de nos jours, un musée de la Cohue, près des Halles ).


Jusqu'en 1995, dans cette rue, se tenait le mardi, le marché hebdomadaire.

 

À cet endroit, le sénéchal de Trèves tenait juridiction au n° 4 dans la maison de la Fontaine ( XVème siècle ). Le seigneur y percevait une redevance que les
marchands déposaient dans un tronc. De nombreuses querelles opposèrent à ce propos le seigneur de Trèves et celui de la Harielle.

 

Dans l'immeuble occupé actuellement par le Crédit agricole, se trouvait l'ancienne gendarmerie de la fin du XIXème siècle au début des années 1970.

En raison de cela, la rue était parfois appelée rue de la gendarmerie.

 

RUE DE LA REPUBLIQUE

Ancien nom : Grande rue puis rue du bourg.
Dénommée en 1971.


Le régime républicain est le régime politique de la France depuis 1870 sans discontinuer ( si l'on excepte le régime de Vichy entre 1940 et 1944 ). Dans ce régime politique, le pouvoir n'est pas concentré entre les mains d'une seule personne et le gouvernement est issu de la représentation populaire.

 

De plus, le chef de l'État ( le Président ) est élu et n'est pas héréditaire. La France, jusqu'à aujourd'hui, a connu 5 républiques.

 

  • La Première ( 1792-1804 ) au cours de la Révolution française prit fin avec l'Empire de Napoléon 1er .
  • La Seconde ( 1848-1852 ) fut la plus courte, mais on lui doit l'adoption du drapeau tricolore, de la devise de la France, l'abolition de l'esclavage et le suffrage universel, exclusivement masculin encore à l'époque. Le 12 mars 1848, les élus de Gennes marquent leur adhésion à cette nouvelle République ainsi qu'à sa Constitution.
  • La Troisième ( 1870-1940 ) est la plus longue :elle est proclamée le 4 septembre 1870, suite à la défaite du Second Empire à Sedan et elle disparaît avec la défaite de 1940.
  • La Quatrième ( 1946-1959 ) fait suite à la Seconde guerre mondiale.

 

Actuellement, la Cinquième sous laquelle nous vivons, est née de la volonté du général de Gaulle en 1958 avec l'adoption d'une nouvelle constitution.

RUE DE L'ANCIENNE MAIRIE

Ancien nom : Grande rue puis rue de la mairie.
Dénommée en 1971.
L'ancienne mairie ( XIX ème S. )  Au début du XIXème siècle, le local qui servait de mairie et de justice de paix était loué par la commune à des particuliers.


Ainsi, le 8 juin 1836, un bail de 3 ans est conclu entre M.Hillaire, maire de Gennes et Jean-Guillaume Dufour,aubergiste, pour la location "d'un local pour les séances de la mairie et celles de la justice de paix". Le bail est de 60 francs
par an.

 

En 1839, à la fin du bail, ce local est jugé "infiniment trop petit, attendu qu'il doit servir en même temps à la mairie, au tirage à la révision et enfin à la justice de paix".  Le conseil municipal juge que ces services nécessitent "plusieurs pièces".

 

C'est pourquoi la commune accepte la proposition du sieur Jean-François Salmon, menuisier de bâtir une maison constituée de 2 pièces au rez-de-chaussée, d'une chambre à l'étage. Le bail est de 6 ans et le loyer de 150 francs par an. Cependant en 1841, le dénommé Salmon souhaite reprendre la jouissance de la chambre située à l'étage. Suite à un arrangement avec la
mairie, le loyer est abaissé à 130 francs.


En 1842, un rapport de l'inspecteur de l'instruction publique signale que le bâtiment qui sert d'école ( celle-ci setrouve alors dans l'église Saint-Eusèbe ) est "insalubre et dangereux pour les élèves". La commune envisage alors une nouvelle construction et l'idée est lancée d'y adjoindre une mairie et un local pour la justice de paix. En attendant, la location d'une maison pour servir d'école est retenue comme solution provisoire.

 

En 1853, il apparaît que les locaux loués par la commune pour servir de mairie, de justice de paix et d'école ne remplissent plus leurs fonctions. De plus le bail arrive à expiration à la Toussaint. Le conseil municipal projette alors l'achat d'une maison, la maison Hilaire pour servir de mairie.


Mais le sous-préfet de Saumur, après avoir visité l'immeuble, émet un avis défavorable devant l'ampleur des aménagements et conseille une construction neuve.


Le 7 août 1853, une commission de trois membres est nommée pour rechercher un terrain afin de construire une mairie avec local de justice de paix et école de garçons. Celle-ci se rend à Thouarcé pour visiter la mairie–école de cette commune.

 

Le 23 octobre 1853, la commission propose au conseil municipal d'acheter le terrain situé en centre bourg au lieu-dit le Petit étang ( le Marais ) et appartenant à M. Pierre Galbrun, propriétaire demeurant à Chapeau. Le prix convenu entre les
deux parties s'élève à 5 500 F. sans les frais estimés à 500 F.


Après un premier projet rejeté, les plans et le devis de la première mairie de Gennes proposés par l'architecte Joly-Leterme de Saumur sont adoptés lors de la séance du Conseil du 15 août 1854, pour un montant total de 26 312, 51 F.
( achat du terrain compris ). En définitive la nouvelle construction, selon les comptes de 1861 reviendra à 27 462,43 F.

 

La dénomination "d'ancienne mairie" apparut après l'achat par la commune de la mairie actuelle en 1949.


Sur le fronton du bâtiment, on peut remarquer les armes de la ville de Gennes. Suite à une enquête de la municipalité en 1844, qui envisageait de mettre ces armoiries en en-tête du courrier de la mairie, celles-ci selon l'armorial de Touraine, Anjou et Maine, commandé par le roi en 1668 se définissent ainsi :

 

" De sable à une salamandre d'or reposant dans des flammes de gueules, couronne murale sur l'écu " (1).
(1) En héraldique, sable signifie la couleur noire et gueules la couleur rouge.

 

RUE DE L'ANCIENNE MAIRIE

(Suite)

 

L'école de filles

 

En face de ce bâtiment, de l'autre côté de la rue se trouve un immeuble qui abrita l'école de filles de la commune.

 

Dès 1903, la commune recherche une maison pour y installer l'école laïque de filles, dont la classe se faisait alors dans la salle de la justice de paix à la mairie. En 1905, la municipalité achète l'immeuble Jamin, pour la somme de 16 000 F. et en 1906, elle acquiert le terrain situé derrière l'immeuble.

 

En avril 1906, un premier projet de construction établi par les architectes Dussauze et Bricard envisage la construction de deux classes de garçons (36 élèves chacune ), de deux classes de filles ( 36 élèves chacune ) et d'une classe enfantine sur le terrain. Ce projet jugé trop coûteux ( près de 50 000 F. ) est repoussé et modifié : on écarte l'idée d'une école de garçons, on se limite à une seule classe de filles ( de 50 élèves ! au lieu de deux classes de 36 ) et à une classe enfantine.

 

Ce deuxième projet évalué à 24 990 F. est approuvé en 1907. En 1911, suite à l'incertitude d'obtenir une maîtresse pour les enfants, la classe enfantine est supprimée. En 1912, enfin, les plans d'une école de filles avec une seule classe sont approuvés et l'adjudication des travaux a lieu en décembre 1913.

 

Les travaux commencés dans l'immeuble, sont interrompus par la guerre et c'est seulement en 1919 qu'on reparle de l'école : le sous-préfet dans une lettre datée du 17 septembre 1919 met en demeure la commune d'achever ces travaux.

 

Les discussions, projets divers traînent jusqu'en 1922-1923 où on envisage l'installation de la classe de filles dans le bâtiment qui sert de logement à l'institutrice. Là encore, tergiversations et modifications diverses font traîner en longueur le projet.

 

En 1927, les travaux d'aménagement ne sont toujours pas commencés ! Ils débutent en avril-mai 1928 et leur réception est faite le 22 avril 1930 pour un montant de 65 199 F. Il a donc fallu pratiquement 25 ans pour que naisse une école de filles à Gennes.

 

Très vite les locaux furent insuffisants et il fallut également aménager des classes dans la mairie en face. Celles-ci y restèrent jusqu'à la construction de la nouvelle école au début des années 60.

RUE DU MOULIN

De la place du Marché à la rue de la Poste.

 

Ancien nom : rue des Moulins.

Dénommée en 1971.

 

Située à l'emplacement des derniers moulins installés sur le cours de l'Avort, cette rue rappelle une des activités principales de Gennes.

 

Le Grand Moulin ( ou moulin du bourg ), sur la place du Marché, déjà en activité au XVème siècle, fonctionna jusque vers les années 1970.

 

D'autres moulins situés en aval terminaient le dispositif : il s'agit du moulin Grabotteau ( appelé aussi petit Moulin ) à quelques mètres du Grand Moulin dont il dépendait : les propriétaires étaient souvent les mêmes.

 

Le dernier, le moulin Brûlon était situé en aval des précédents. Cela justifie pleinement le pluriel qui était adopté pour désigner ce lieu.

IMPASSE DES TANNEURS

S'ouvre sur la rue de la Cohue.

Dénommée en 1971.

 

 La profession de tanneurs était représentée à Gennes au XIXème siècle. Les artisans  et les ouvriers tanneurs habitaient la rue de la Halle ( aujourd'hui rue de la Cohue.)

CHEMIN DE MARDRON

 

 

 

De la place Saint-Vétérin à la rue de l'ancienne Mairie.

Dénommée en 1971.

 

Ce chemin qui longe les bras du ruisseau d'Avort, offre des vues sur le logis de Mardron ( autrefois Merderon ).

Peut-être bâti sur des fondation mérovingiennes, celui-ci a été profondément transformé au XVIème siècle en habitation de style Renaissance.

Il est la propriété de la famille d'Achon depuis 1883.

RUE DU NYMPHEE

Ancien nom : rue de l'église

Dénommée en 1971.

 

Les ruines d'un nymphée gallo-romain daté du IIème siècle après J.-C. (classé Monument Historique le 30 octobre 1983) se trouvent dans la propriété (privée) de Mardron.  Le nymphée (en latin nympheum ) était dans l'antiquité grecque une fontaine et un sanctuaire dédiés aux Nymphes, divinités des eaux. La civilisation romaine adopta ce culte.

 

La découverte du nymphée gennois a été faite en 1882 : on n'apercevait, à l'époque, qu'un petit mur en forme de demi-cercle, ce qui avait fait émettre l'hypothèse de bains romains. Des fouilles menées entre

1882 et 1898 par Charles d'Achon et Paul de Farcy ont permis de mettre au jour les ruines actuelles.

 

Ce nymphée se compose d'une façade orientée nord-ouest, et d'une abside en demi-cercle de 3,94 m de rayon terminée par deux piliers en saillie. Elle est percée de six niches sous lesquelles devaient se trouver les statues de divinités. On y a juste retrouvé quelques fragments de colonnes et un bras de femme en arbre blanc. Deux salles attenantes de chaque côté ont été également identifiées. 

 

Parmi le mobilier trouvé, en plus de morceaux de marbre, une tête de méduse, quelques monnaies, des fragments de céramique et une lettre M en cuivre, qui pourrait provenir de l'inscription du monument.

À l'intérieur du mur, un système de canalisation amenait l'eau depuis la fontaine de Chapeau dans le sanctuaire, par un aqueduc dont l'arrivée est encore visible près du nymphée. Il possède une voûte en

moellons de tuf et une partie de son enduit est encore conservé.

 

G. Dufour écrit en 1931 : "On a suivi cet aqueduc en remontant jusqu'à la fontaine de Chapeau qui a été capté sur la rive gauche de l'Avort.[…] Il atteint la base de l'amphithéâtre sans y pénétrer ; puis il se dirige vers le nymphée. " (la Province d'Anjou).

RUE DE LA POSTE

De la place de l'Étoile à la Place du 11 Novembre.

Ancien nom : route de Doué

Dénommée en 1971.

 

L'ancien bureau des PTT se trouvait au numéro 23 de cette même rue dans un immeuble daté des environs  de 1860. On y devinait encore, il y a peu de temps, l'emplacement des boîtes aux lettres. 

 

En avril 1934, le directeur des Postes d'Angers envoie au maire de Gennes, une lettre dans laquelle, il se

plaint de "l'exiguïté des locaux et de leur inconfort", menaçant même "l'abandon" des locaux. Il souhaiterait que la commune achète l'immeuble afin d'y aménager un bureau de poste digne de ce nom. La fin du bail entre la commune et l'administration des Postes prend fin le 1er novembre 1938 et celle-ci fait pression pour que la commune lui trouve un autre local, ce que le maire de l'époque, Jules Diot juge "difficile sinon impossible à trouver".

 

L'opportunité apparaît en 1938 : l'immeuble est mis en vente par adjudication aux enchères publiques le 1er mai 1938. Par délibérations du conseil municipal des 13 et 27 avril 1938, la commune décide de se porter acquéreur de cet immeuble. La mise à prix était de 50 000 F et la commune l'acheta 50 500 F. Avec les frais de notaire et les droits d'enregistrement le total s'éleva à 70 000 F. L'achat fut financé par un emprunt mais aussi ….par un impôt extraordinaire de 22,48 F que les Gennois devaient payer pendant trente ans à compter de 1939 ! 

 

Le bureau des PTT est durement touché par les combats le 20 juin 1940. Dès le 25 août 1940 la reconstruction, ainsi qu'un agrandissement des locaux, sont envisagés par la commune, pour un coût de 140 000F.

 

Les travaux ne furent achevés qu'en 1952. Cela s'explique par les nombreuses formalités administratives (demandes de subventions, projets, recherche des entreprises…) mais aussi par la pénurie de matériaux (bois, pierres) liée à la période de guerre. La restauration est confiée au cabinet André Mornet architecte à Angers. Le montant des travaux s'éleva à 623 636 F.

 

La construction d'un nouveau bureau de poste est projetée dès 1965. Les négociations et tractations (achat et échange de terrain.. ) furent longues. Par une délibération du C.M. en date du 20 février 1970, la construction d'un nouveau bureau de poste est décidée. Celle-ci est confiée au cabinet d'architecture Yves Moignet d'Angers. Les locaux sont ouverts au public en mai 1975.  

AVENUE DEL'AMPHITHEATRE

Nouvelle voie créée en 1985. Dénommée en janvier 1986.

 

Cette nouvelle artère, décidée lors de plusieurs séances du CM au cours de l'année1984, avait pour but de dévier la circulation des rues étroites du bourg et de desservir le nouveau lotissement de la Harielle en cours de réalisation. Elle prit le nom de l'amphithéâtre gallo-romain situé à proximité.

L'amphithéâtre gallo-romain ( classé MH 9 décembre 1986 ). Depuis le XIX ème siècle, on connaît, à Gennes, l'existence de restes de monuments gallo-romains.

En 1837, au lieu-dit Mazerolles*, le curé de Gennes, l'abbé Pinson signale des restes de murs circulaires qu'il interprète comme ceux d'un amphithéâtre gallo-romain. Une première description en est donnée par V. Godard-Faultrier en 1839.

À partir de 1862, des fouilles sont entreprises par Charles d'Achon ( 1840-1909 ) avec l'aide de la Société Française d'Archéologie. Celles-ci se poursuivent en 1873 et en 1883 avec l'aide de l'archéologue Paul de Farcy (1841-1918 ). Elles seront complétées par deux autres campagnes en 1898 et 1901. Ces recherches permettent de mettre au jour le mur d'enceinte de l'arène et le mur nord. Un plan en sera publié par Germain Dufour ( 1859-1934 ) en 1931. En 1980, la commune de Gennes achète le terrain. Des fouilles de pré-étude sont conduites par G. Boisbouvier avec l'aide de la DRAC de 1985 à 1987. Celles-ci sont prises en charge par le CNRS de 1990 à 1992.

Toutes ces recherches aboutissent à dater le monument du II ème siècle après J.-C. Le monument est adossé à la colline de Mazerolles et orienté de l'ouest vers le nord-ouest, le relief ayant été habilement utilisé pour la construction de l'édifice. Il s'agit d'un amphithéâtre incomplet puisque la zone de gradins ne fait pas le tour complet de l 'arène.

Il comprend 3 parties :

- Au centre, l'arène, aire de jeux et de spectacles. Celle-ci de forme elliptique mesure environ 39 mètres sur 44 mètres. Un mur ( sans doute d'un hauteur de 3 mètres ) en fait le tour et sépare l'arène de la zone des spectateurs.

Sur tout le pourtour, court un canal de drainage des eaux, l'euripe. Celui-ci est dallé de briques, remarquablement conservées.

- Ce mur servait d'appui pour soutenir le plancher en bois où étaient installés les premiers rangs de spectateurs, réservés aux notables. Cette zone porte le nom de podium. À l'est, on peut remarquer deux piliers de brique et de tuffeau destinés à le soutenir.

Trois salles, appelées carcer, étaient utilisées comme vestiaires et coulisses pour acteurs et combattants qui se produisaient dans l'arène. La salle, située à l'ouest, a gardé les deux gros trous destinés à recevoir les poutres de soutien du plancher.

- La zone de gradins ou cavea est incomplète. Elle ne se développe seulement sur 1/3 du pourtour de l'arène. Cette zone est soutenue à l'est, par un mur important avec contreforts de 47 mètres de long. Il est vraisemblable qu'il n'y avait pas de gradins en bois ou en pierre. Ceux-ci étaient grossièrement aménagés sur la colline. La capacité de l'édifice est estimée à 5000 spectateurs. ( À titre de comparaison : le Colisée à Rome pouvait en contenir 50000 et les "arènes" de Nîmes, 24 000). Les fouilles récentes ont permis de trouver clous, morceaux de céramique commune et de nombreuses pièces de monnaie essentiellement de la période de Antonins ( fin Ier – IIème siècle ).

Quels spectacles se sont déroulés dans cet édifice ? Essentiellement des combats de gladiateurs contre des bêtes sauvages locales ( cerfs, sangliers ) ou des combats d'homme à homme. L'amphithéâtre fut vraisemblablement utilisé du IIème au IVème siècle, c'est-à-dire jusqu'au début de la christianisation de la région.

* Mazerolles signifie un lieu où se trouvent des ruines ( à rapprocher de masure )

   

SQUARE DU MARAIS

 

S'ouvre sur la rue de l'Ancienne mairie. Dénommée en 1999. Derrière l'ancienne mairie, se situait l'ancienne cour de l'école et un terrain qui servait de dépôt pour le matériel des ouvriers communaux. Suite au déménagement des ateliers municipaux dans la zone industrielle puis à l'achat ou échange de quelques parcelles, hangars et remises dégradés, un terrain constructible se dégagea. Par une décision du 29 mai 1995, le CM décide d'utiliser ce terrain pour la construction de logements locatifs sociaux. L'étude et le projet sont confiés au cabinet d'architecture Jean-Marc Maupou d'Angers. De 11 logements prévus à l'origine, on abaissa le projet à 7 pour s'arrêter le 15 avril 1997 sur la construction de 6 habitations de type III. Les travaux nécessitèrent, en raison de l'instabilité du sol, l'enfoncement de pieux de 17 m. pour les fondations.

Les logements sont terminés le 27 avril 1999. C'est à ce moment que, dans les documents, apparaît l'appellation Square du Marais.

Place du Marais

S'ouvre sur la rue de l'Ancienne mairie. Dénommée en 1971. Ce quartier situé au lieu-dit le Marais s'étend sur une zone humide et marécageuse, liée à la présence à proximité du ruisseau d'Avort et des biefs alimentant les moulins. Le sol instable est constitué d'alluvions de sable et d'argiles vasardes. Le remblaiement du terrain a permis la construction de la mairie en 1856.

Rue du Mémorial

De la rue de la Croix de Mission à l'enclos Saint-Eusèbe. Ancien nom : chemin de Saint-Eusèbe. Dénommée en 1971

ST EUSEBE

 

Le clocher de l'église Saint-Eusèbe          Le clocher après les destructions d'août 1944 

après les destructions de juin 1940                 

 

 

 

Le mémorial Saint-Eusèbe.

L'enclos de l'église Saint-Eusèbe est consacré depuis 1954 au souvenir des Cadets de Saumur et de leurs compagnons qui ont combattu sur les rives de la Loire en juin 1940.

En janvier 1951, Mgr CHAPPOULIE, évêque d'Angers propose de consacrer l'ancienne église Saint-Eusèbe à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la défense de la Loire. Un comité est constitué pour étudier le projet qui est débattu et approuvé par le CM de Gennes le 24 mai 1952. L'inauguration du monument, prévu le 20 juin 1953 est repoussée d'un an.

C'est donc finalement le lundi 21 juin 1954, qu'est inauguré le mémorial des Cadets de Saumur au pied du clocher Saint-Eusèbe. Celle-ci donne lieu à de grandioses cérémonies avec de nombreuses personnalités invitées. Parmi celles-ci on peut citer Mgr Chappoulie, évêque d'Angers, Jean Morin, préfet de Maine-et-Loire, M. Le Baron, maire de Gennes, M. Cocard, conseiller général ainsi que de très nombreux représentants ecclésiastiques, militaires et civils. Le président de la République, René Coty adressa un message qui fut lu par son secrétaire général militaire, le général Ganeval. Un office religieux catholique, puis protestant (1), un passage en revue de troupes et de nombreux discours marquèrent les temps forts de la cérémonie.

Le mémorial est à la fois un monument et un cimetière.

Une stèle, dessinée par H. Enguehard, architecte des monuments Historiques, porte l'inscription : "À la mémoire des Cadets de Saumur et de leurs compagnons d'armes – 19-21 juin 1940.".

Au pied de ce monument reposent 17 combattants tués en juin 1940 : 10 d'entre eux tombèrent à Gennes, 2 à Saumur et 5 sur les hauteurs de Dampierre, à la ferme d'Aunis. On peut souligner sur la tombe du tirailleur Mohamed Dachir, la présence du croissant musulman.

Sur les murs de l'église d'autres plaques évoquent le souvenir des combats.

(1) À cette occasion, l'église Saint-Eusèbe, désaffectée depuis la Révolution est rendue au culte.

 

 

LES CHARBONNIERES

 

ALLÉE DES SALPêtriers S'ouvre sur la rue du Mémorial. Dénommée le 27 mai 1983.

Le nom de cette rue rappelle la profession de ces ouvriers chargés de ramasser le salpêtre, mélange de nitrates qui se forme sur les vieux murs, abondant dans les nombreuses caves de tuffeau de Gennes et de ses environs. Le salpêtre était utilisé, mélangé avec le soufre et le charbon de bois, pour fabriquer de la poudre à canon.

ALLÉE DES PERREYEUX S'ouvre sur la rue du Mémorial et dessert le lotissement des Charbonnières. Dénommée le 27 mai 1983.

Les perreyeux ( ou perreyeurs ) sont des ouvriers travaillant dans les carrières ( appelées perrières ). À Gennes, on trouvait cette profession représentée dans les carrières de tuffeau.

ALLÉE DES TAILLIS S'ouvre sur la rue des Perreyeux et dessert le lotissement des Charbonnières. Le nom de cette voie rappelle les broussailles d'ajoncs et taillis qui couvraient le terrain où fut réalisé le lotissement des Charbonnières.

ALLÉE DES CHÊNES S'ouvre sur la rue du Mémorial et dessert le lotissement des Charbonnières. Les chênes sont des arbres caractéristiques des régions océaniques. Ils constituent l'essentiel de la végétation du bois qui recouvre le coteau de Saint-Eusèbe.

CHEMIN DE SAINT-EUSÈBE

De la route de Coutures à l'enclos Saint-Eusèbe et à la rue du Mémorial. Dénommé en 1971. Ce chemin pédestre en lacets aboutit à l'église Saint-Eusèbe. ( XIIème – XVème siècle )

Située à 41 m au-dessus de la Loire, cette église ( classée MH en 1846 ), selon les spécialistes peut être datée du XIème siècle. À cette époque, il est probable que l'on ait réemployé des matériaux d' un édifice antérieur. Il ne subsiste de l'église que le chœur, le transept et les deux absidioles, la nef ne possède plus que des pans de murs.

Les vestiges les plus anciens se reconnaissent dans les murs de la nef, constitués de moellons de tuffeau avec un triple rang de briques. Ce mur est percé d'une porte en plein cintre.

Le chœur, le transept et les absidioles sont construits au XIIème siècle. La voûte du chœur se termine dans l'abside par un cul-de-four.

Le clocher, porté par la croisée du transept, est également daté du XIIème siècle. Il comporte quatre ouvertures en arc brisé et est surmonté d'une flèche octogonale de 15 m. de hauteur, ajoutée au XVème siècle. De la plate-forme aménagée, on peut bénéficier d'un magnifique panorama sur la vallée de la Loire.

Cette église, dédiée à saint Eusèbe, qui fut évêque de Verceil, en Italie et martyrisé au IVème siècle, était le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Pierre de la Couture du Mans. Jusqu'au XIIIème siècle, la paroisse s'étendait sur le territoire des Rosiers. Sur le plan temporel, elle relevait du seigneur de Sous-le-Puy, dont le château était situé en contrebas.

Cette paroisse demeura jusqu'à la Révolution et dès lors, l'église commença à se dégrader.

En 1832, la municipalité décide d'y installer l'école de garçons après des travaux de réparations qui se montent à 2 400 F ( mais subventionnés à hauteur de 1670 F). Le local entre en fonctions au début de 1834. Jusqu'en 1846, l'édifice était entouré d'un cimetière : celui-ci, supprimé en 1846, fut transformé en jardin public.

Le 9 novembre1892, la municipalité accepte l'idée de création d'un musée local qui lui est suggérée par Lionel Bonnemère de Louerre. Mais le 23 avril 1893, le CM revient sur sa décision pour des raisons financières. Finalement, après des hésitations, celui-ci voit le jour le 22 avril 1900, mais, présentant peu d'intérêt, il disparut assez vite ( on en trouve cependant encore mention en 1925 ).

La situation exceptionnelle du clocher au-dessus de la Loire, en fait un observatoire de choix, mais aussi un objectif de premier ordre lors de la Seconde guerre mondiale...

PARC DE WINCANTON

 

Dénommé : CM du 24 mai 1984. Inauguré le 19 août 1984. Ancienne appellation :Île des loisirs.

 

Le jumelage Gennes-Wincanton.

 

La partie orientale de l'île de Gennes ( communément appelée île des loisirs ) a été ainsi dénommée en hommage à la ville anglaise de Wincanton, jumelée avec les communes des Rosiers-sur-Loire et de Gennes. Cette ville de 5 000 habitants se trouve dans le Somerset au Sud-Ouest de l'Angleterre à environ 100 km de Londres.

 

C'est en 1971, en Angleterre, qu'est née l'idée d'associer une commune britannique à une commune française, grâce à l'initiative d'un pasteur dynamique, le RP Kay et d'une infirmière française, originaire de Villevêque, Mrs Pickett. Celle-ci, femme du médecin de Wincanton, prit alors contact avec M.Meslier, principal du collège de Gennes, lui aussi…natif de Villevêque.

 

 

Le 21 janvier 1972, lors d'une séance de Conseil municipal, est évoqué le désir de jumelage de la ville de Wincanton. Cette proposition, déjà acceptée précédemment par la ville des Rosiers, est approuvée sans réserve par les élus de Gennes.

 

Après de nombreux contacts, en 1972, une première délégation de 36 Anglais est reçue sur les bords de la Loire. Bientôt 29 Angevins font le voyage outre-Manche, conduits par M. André Courtiaud, maire de Gennes. Il est convenu , à la suite de ces échanges, de signer une charte de jumelage entre les deux communautés.

 

À Pâques 1973, des élèves du collège se rendent à leur tour en Angleterre : ils sont accueillis à Wincanton et peuvent visiter Londres. En juillet, un échange d'adultes à lieu : la délégation française, cette fois, est sous la conduite de M. Tulasne, maire des Rosiers.

 

Finalement, le 27 juillet 1974, est signée à Gennes (et le lendemain aux Rosiers ) la charte de jumelage. Celle-ci porte les signatures de M.Tulasne, maire des Rosiers – M. Courtiaud, maire de Gennes – M Steane, président du comité de jumelage britannique. Cette signature est renouvelée le 19 juillet 1975 en Angleterre.

 

En 1984, du 19 au 23 août, ont lieu à Gennes et aux Rosiers, les cérémonies du 10ème anniversaire du jumelage. Elles sont présidées par M. Alphandéry, député-maire de Longué, M. Sauleau, maire des Rosiers, M. Courtiaud, maire de Gennes, avec le concours des présidents des amicales franco-britanniques : M.. Marsh, côté anglais et M. Colléoc, côté français.

 

Ces cérémonies donnent lieu à l'inauguration d'une plaque commémorative dans chacune des mairies des bords de Loire et au baptême de l'île des loisirs du nom de parc de Wincanton. L'année suivante, une cérémonie identique eut lieu outre-Manche : une Les Rosiers Grove ( bosquet en anglais ) et une Gennes Grove furent baptisées dans la petite ville anglaise. Le 5 août 1994, lors du 20ème anniversaire du jumelage; une stèle en ardoise est inaugurée à l'entrée de l'île.

 

Le monument DESPLATS

 

Ce monument, constitué d'une base pyramidale surmontée d'une croix blanche, se trouvait depuis 1948 dans l'île près d'un saule à l'endroit même où le lieutenant Jacques DESPLATS fut tué. Il fut déplacé à cet endroit en septembre 2006 ( décision du CM du 11 juillet 2006 ).1

 

Lors des combats de la Loire en juin 1940, le lieutenant Desplats avait pour mission d'occuper et de défendre l'île de Gennes et d'en interdire l'accès à l'ennemi.

Pour cela il disposait de 26 EAR 2 et d'une section de tirailleurs algériens de 30 hommes. À l'aube du 20 juin 1940, il est fauché par un éclat d'obus.

 

 

 

Le socle du monument porte sur une autre face, le nom des 6 combattants tombés pour la défense de l'île :

 

· le lieutenant Desplats

· le maréchal des Logis Jean-Paul BRAILLARD, son adjoint

· les EAR Jean-Louis DUNAND et Guy ROLANd-GOSSELIN

· le caporal Maurice BRASSEUR

· le tirailleur Mohamed DACHIR.

· Sur l'autre face, une inscription rend hommage au lieutenant Desplats.

 

1. Le déplacement du monument a rendu caduque l'expression : " Ici est tombé au champ d'honneur le lieutenant Desplats… "

2. EAR : Élève Aspirant de Réserve.