Jean-Martial BINEAU (1805-1855)

À droite de l'église, se trouve le presbytère, demeure du XVIII ème siècle, remaniée au siècle suivant, achetée par la commune en 1829. C'est la maison natale d'une célébrité gennoise : Jean-Martial BINEAU.

 

Il naît à Gennes le 28 Floréal an XIII (18 mai 1805). Il est le fils de Jean-René Bineau (1767-1814) et d'Adélaïde Papot. Son père, après des études de médecine, devint commandant de la garde nationale de Gennes en 1790-1791, puis lieutenant de grenadiers en 1792 et enfin commissaire du Directoire départemental de 1797 à 1800.

 

Après des études à Saumur, Angers et Paris, Jean-Martial Bineau entre à l'École Polytechnique en 1824, puis à l'École des Mines en 1826, d'où il sort ingénieur en chef à l'âge de 25 ans.


Il se spécialise dans l'étude de la fabrication du fer, et suite à un voyage effectué en Angleterre vers 1840, il défend avec énergie l'urgence de doter la France d'un réseau de chemin de fer, sur le modèle anglais.

En 1841, il est élu député d'Angers par 80 % des votants et inscrit à droite, puis réélu à la Constituante en 1848, après la révolution de février. Il y vote la Constitution républicaine qui donne naissance à la IIème République.


Réélu en 1849 à l'Assemblée Législative, il vote tous les textes favorables à la politique du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte. Il devient Ministre des Travaux Publics le 31 octobre 1849 et le restera jusqu'en janvier 1851. Il prend parti pour le Coup d'État du 2 décembre 1851 qui conduit au rétablissement de l'Empire.

 

Il devient alors ministre des Finances de Napoléon III et occupera ce poste de 1852 à sa
mort en 1855. Il s'attache à rétablir un équilibre budgétaire en réduisant les déficits et les dettes de l'État en faisant Appel à des emprunts populaires. Il était également sénateur depuis 1852, membre du Conseil Général et Grand Croix de la légion d'honneur. Il meurt à Chatou le 8 septembre 1855.


Le musée des Beaux-Arts d'Angers possède son portrait, peint par Larivière.